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Avec Lunar lake pour les portables au mois daout et Arrow lake pour les desktops au mois doctobre Intel à terminer d introduire sa nouvelle génération de processeur pour l architecture x86. A bien des égards cette génération représente une rupture pour le fondeur qui, plus que jamais, à besoin de revenir sur le devant de la scène technologique. En effet, après la très bonne 12ième génération des Alder lake (core 12000) les deux suivantes qui n étaient fait que des refresh avec plus de cores et des fréquences revues à hausse ont peiné à convaincre. Loin d être de mauvais processeur ils n étaient pas exempts de défauts avec entre autres une consommation électrique conséquentes surtout pour les modèles les plus haut de gamme.
Il faut dire quil est loin le temps ou Intel dominait de la tête et des épaules le marché des microprocesseurs. Plombé par une stagnation au niveau des nodes de gravure le fondeur s est fait progressivement rattraper par AMD du coté de la conception des puces et par TSMC pour leur fabrication. Ce couple « terrible » est devenu un redoutable concurrent qui menace de supplanter le géant qui paraissait jadis invulnérable. Intel se devait donc de réagir avec cette nouvelle génération et pour ce faire plusieurs changements assez radicaux ont été opérés par le fondeur. Tout dabord la transition dune architecture monolithique vers une architecture en tuiles ou chiplets. Ainsi au lieu de fabriqué des processeurs en une seule et unique pièce de silicone ceux-ci sont constitué de différentes tuiles fabriquées indépendamment et relié entre elle par un ou plusieurs bus de connexion. L avantage principale est de permettre beaucoup de souplesse dans la conception et la fabrication tandis que coté inconvénients on trouve une architecture plus complexe et des problèmes de latences lié aux interconnexions supplémentaires. AMD avait été le premier à basculé dans cette voix avec un certain succès. Autre changement important au niveau de larchitecture, labandon du multitâche (Hyperthreading) qui avait fait son apparition il y a plus de 20 ans sur Le pentium 4 en 2002. Deuxième changement drastique et inédit pour la firme la sous-traitance de la fabrication à TSMC. Du fait du retard chronique dans l évolution des techniques de gravure et malgré des investissements massifs récents (principaux responsables des mauvais résultats financiers actuels de la firme) Intel n était pas prêt à fabriquer ces nouvelles puces dans ses propres usines. Ce dernier point est évidement un aveu d échec assez cinglant ainsi qu une mauvaise affaire financière puisque non content de financer un concurrents ses propres usines se trouve privées de travail et donc de rentabilité. Mais est ce que ces « révolutions » ont portées leurs fruits, ces possesseurs permettent-ils à Intel de revenir « dans le game » ? la réponse est oui avec certaines réserves.
Lobjectif principale qui était de proposé des puces moins énergivores est parfaitement atteint en particulier là ou le point est essentiel à savoir les modèles pour portables. Les lunar lake font merveille avec des autonomies atteignant aisément plus de 20h largement compétitives vis-à-vis des offres de AMD, Qualcomm et même Apple. Coté performance le bilan est plus mitigé. Celle-ci sont bonne mais sans montrer une vraie progression par rapport aux puces raptor lake de 14ième génération voir même dans certains domaines un léger recul comme dans les jeux ou les I7 14700K et 7800X3D reste prédominant. Soulignons tout de même que je considère que les protocoles de comparaison des performances dans les jeux sont biaisés. Les conditions de tests en 1080p couplé avec une RTX4090 se sont pas vraiment représentatives de la réalité et les tests en 4K ou avec des GPUs plus modestes montre que les écarts de performances entre processeurs récents sont beaucoup plus faibles et bien souvent négligeables voire inexistants. Les performances en productivité sont plutôt bonnes et quelque fois en progrès notable ce qui montre que Intel a assez bien géré le virage de labandon de lHyperthreading.
En conclusion on ne peut sempêcher de penser que cette génération s inscrit plutôt dans un esprit de transition pour Intel, une sorte de gallots d essai avant de reprendre les choses en interne avec le node 18A activement en court de développement pour la sortie des Panther lake fin 2025 que Intel présente comme son retour au leadership technologique devant ses concurrents. Une chose est claire, Intel à désespérément besoin de revenir dans la course car la concurrence est plus féroce que jamais. Si le futur M4 de Apple ne devrait pas fondamentalement menacer intel, un nouveau danger pointe à lhorizon et se nomme Nvidia. La star de lIA depuis 2 ans est à priori décidé à faire sont grand retour sur le marché des CPUs et prépare la sortie dun puce ARM x86 pour lannée prochaine en partenariat avec Mediatek le spécialiste des puces pour smartphone et tablettes Android. La maitrise technologique des deux compères est certaine tandis que Nvidia, du fait de sa domination outrageuse dans l IA croule sous les liquidités, à maintenant les moyens de ses ambitions. Sans lombre dun doute lannées 2025 sera passionnante à suivre et annoncera nombre de changement radicaux dans lindustrie.
