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Owlcat a tranquillement établi une solide réputation dans le cRPG ces dernières années. Après un premier opus dans l’univers D&D intitulé Pathfinder : KINGMAKER chaleureusement accueilli malgré quelques défauts de jeunesse (quelques problèmes de rythmes et d’équilibrage) le studio a enfoncé le clou avec un second opus toujours dans le même univers Pathfinder : Wrath of the Righteous. Universellement acclamé par les fans de RPG, cette deuxième entrée a cimenté la réputation de Owlcat dans le cercle assez fermé des poids lourd du RPG. Et ici on ne parle de pas d’action RPG mais de cRPG à l’ancienne en vue subjective que l’on peut qualifier de suite spirituelle des légendaires Bladurs gate. Les deux opus sont assez gargantuesques tant dans le gameplay que dans la durée offerte qui atteint dans forcer 150h. Je ne vais pas m’étendre sur ces jeux qui ont déjà quelques années mais tout amateur de RPG devrait au moins tester Wrath of the rigtheous qui est vraiment superbe à tous les niveaux.
Le décor étant planté, passons donc au petit dernier de nos amis de chez Owlcat j’ai nommé Warhammer 40000, Rogue trader. Nous sommes ici en terrain connu puisqu’il s’agit à nouveau d’un RPG en vue subjective mais cette fois ci adieu la fantaisie de D&D et la pause active, on passe à l’univers dark futuriste de Warhammer 40K et au tour par tour. Mais n’ayez aucune crainte on retrouve le même niveau de qualité que dans les jeux précèdent. Tout d’abord l’univers futuriste de l’Impérium de l’humanité est remarquablement retranscrit. Le « world building » est proprement phénoménal tant au niveau graphique que scénaristique. Les combats sont quant à eux extrêmement satisfaisants. Entrons donc dans les détails.
Dans un futur sombre ou il n’existe que la guerre
Pour ceux qui ne connaitrait pas la franchise Warhammer 40000 voici un petit résumer rapide. Les évènements se déroule au 40 ième siècle dans le futur. L’humanité s’est rependue dans l’espace pour former un ensemble hétéroclite, l’impérium, avec comme guide suprême l’empereur une figure quasiment divine aux immenses pouvoirs. L’impérium est confronté à une multitude d’ennemies dont les « xenos » des civilisations non humaines toutes plus dangereuses les unes que les autres, les puissances de la ruine issue de la dimension du « Warp » sorte d’univers parallèle servant également de moyen de transport FTL. Ces entités aux pouvoirs immenses agissent en séduisant des créatures du monde réelle pour s’en servir comme proxi afin de semer chaos et désolation. Une sorte d’état de guerre perpétuelle oppose l’imperium à ces innombrable ennemies et la vie humaine est réduit à l’état de commodité. Ici, pas de bon et de méchant juste différentes formes d’oppressions. L’univers est très riche et propice à de nombreux scénarios dans une vaste palette d’ambiance de la scifi pure en passant par la fantaisie et même le réalisme. Dans ce cadre exotique Owlcat prend le parti original de placer le joueur en situation de pouvoir en tant qu’héritier d’une dynastie de Rogue trader sorte de « corsair/marchant/explorateur » chargé, par l’empereur de l’humanité lui-même, d’explorer les frontières de l’Impérium et ses dangers. En contrepartie les Rogue trader possèdent une grande liberté d’action notamment vis-à-vis des dogmes et lois qu’ils peuvent enfreindre enfin d’atteindre leurs objectifs. Par exemple ils pourront commercer ou même s’associer avec des xenos ce qui conduirait à une exécution sommaire pour la plupart des sujets de l’empire.
Je ne divulguerais rien de plus de l’intrigue mais sachez juste qu’elle vous conduira à explorer nombre de lieux étranges peuplés de créatures toutes plus dangereuses les unes que les autres, à rencontrer des personnages haut en couleurs dont certain pourront devenir vos accompagnions de voyages. Vous aurez à gérer votre propre vaisseaux spatial (comme tout est grandiose dans cette univers l’équipage se compte par milliers). Il vous faudra gérer vos relations avec différentes factions à travers une système de commerce original. En effet vous disposez d’immenses ressources mais la commodité importante à obtenir est la réputation, réputation qu’il vous faudra construire via vos actions afin d’obtenir certains objets rares de la part des différentes factions du jeu. Ce système vient s’ajouter au loot plus traditionnel qui vous permettra lui aussi de vous équiper en objets plus ou moins uniques et puissants. L’intrigue principale est extensive tandis que de nombreuses aventures annexes sont disponible dont les plus intéressantes sont celle rattachées à vos compagnons. Elles vous permettront d’approfondir votre relation avec ceux-ci et donneront lieu à une quantité conséquente de dialogue souvent passionnant. Si certain des ces dialogues sont doublés la majorité apparaitront sous forme de texte brute d’une grande qualité. Si vous êtes allergique à la lecture vous pouvez passer votre chemin, ce jeu n’est pas fait pour vous. Vous serez également amené à « gérer » les systèmes planétaires sous votre responsabilité en prenant diverses décisions concernant des problème ponctuels (attaque de pirates ou de xénos, rébellion, conflits internes…) ou en planifiant l’évolution technologique ou politique de ceux-ci. Ces choix entrainent le gain de matière premières, d’influence, de divers bonus lors des combats. Cette partie est assez légère et peux être totalement ignoré si on le souhaite, pour ma part je trouve qu’elle participe à la crédibilité de l’univers. Dernière mécanique de gameplay « annexe », les combats spatiaux. Ceux-ci ne sont pas très fréquent et prennent la forme d’une sorte de petit wargame au tour par tour où vous commanderez votre vaisseau amiral à savoir, déplacement, tirs et attaques/actions spéciales. Ces phases sont courtes, la plupart ne dépasse pas quelques minutes mais vous demanderont de gérer à l’avance votre vaisseau en sélectionnant les meilleures armes, son type de blindage et ses attaques spéciales aux furs et à mesure des gains d’expérience obtenu après vos victoires. Ces phases ont l’avantages d’apporter un peu de variétés dans le gameplay sans être trop prise e tête.
Passons maintenant au plat principal : les combats !
Ceux-ci vous occuperont facilement 50% du temps de jeu et de fait leur réussite était cruciale pour son succès. C’est mission accomplie et avec brio. Avec la possibilité de composer une équipe de six personnages Les combats sont spectaculaires et satisfaisants. Les adversaires sont variés et souvent haut en couleur. Au niveau visuel et sonore c’est du solide avec beaucoup de punch et de gore saillant parfaitement à l’univers. Les possibilités de builds to immense et on se perds rapidement dans le nombre d’options disponibles. Ceci dit le jeu est assez permissif en difficulté normal si bien que le jeu reste accessible même en n’optimisant pas tout dans les moindres détails. C’est du tour par tour mais plusieurs mécaniques permettent de dynamiser le gameplay. Par exemple une des classes de personnage permet de donner aux autres personnages des tours supplémentaires. En résumé les combats sont plutôt courts, nerveux et délicieusement destructeurs avec une quantité appréciable d’armes, d’armures, d’équipements, de skills et de pouvoir permettant un grand nombre d’approches tactiques. La progression est assez linaire avec, de temps à autre, des combats de boss très spectaculaires qui mettront à l’épreuve la solidité de votre maitrise des mécaniques du jeu. Le défaut principal réside dans l’opacité de certain talents et options, même en relisant 3 fois certains descriptifs ceux-ci peuvent rester totalement abscons. Pour moi cela reste un défaut mineur aux vues de la somme des qualités de rogue trader.
Conclusion
Warhammer 40000 Rogue trader est une petite pépite qui comblera tous les amateurs de RPG ou de warhammer 40k. On se prend à rêver de voir les petits gars de owlcat disposer d’un peu plus de moyens car si RT avait pu bénéficier de graphisme plus percutant, d’un doublage intégral et de cutscène plus travaillées on aurait été pas loin d’un jeu majeur tel que BG3. Quand bien même j’ai déjà pratiquement pris autant si ça n’est plus de plaisir avec Rogue trader qu’avec BG3 surtout grâce une ambiance incroyable et des compagnons mémorables. J’ajouterais que Owlcat continue d’ajouter des extensions au jeu de base. Deux sont déjà sorties, Void shadows et lex imperialis récemment apportant non seulement de nouvelles aventures mais aussi de nouveaux compagnons et mécaniques de gameplay associées. J’ai adoré Void Shadows et son excellent scénario. D’autre extensions sont prévues avant l’arrivée d’un nouveau titre dans le même univers intitulé Dark Heresy ou l’on incarnera un agent de l’inquisition avec un orientation de l’aventure sur des mécaniques d’enquêtes, bref du tout bon en perspective !